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La transmission de l’information

  • Fiche pédagogique, parue dans le dossier de la Semaine de la presse 2014
Depuis le fait jusqu’au lecteur-spectateur, l’information subit des transformations. Elle est même parfois altérée et déforme la vérité de l’événement. Quelques expériences menées en classe suffiront à convaincre les élèves de la difficulté à transmettre avec justesse une information, et de la diversité des sources et des relais d’information.

OBJECTIFS

  • Sensibiliser les élèves à la notion de transmission de l’information.
  • Introduire les notions d’intermédiaire, de rumeur, de point de vue.

MATÉRIEL

Un tableau numérique interactif.

Le matériel pour réaliser une petite expérience scientifique un tant soit peu  spectaculaire.

Un appareil photo numérique.

 

DÉROULEMENT

D’où vient l’info ?

S’appuyer sur une nouvelle entendue/lue/vue la veille et d’ampleur suffisante pour être connue de tous les élèves. Ils s’interrogeront sur le moment où ils en ont pris connaissance pour la première fois : de la bouche d’un tiers ? Qui (camarade, parents, autre…) ? Via un média ? Lequel ? Certains élèves sont-ils encore dans l’ignorance de ce fait ?

Au tableau, l’enseignant reconstituera, à l’aide de flèches, le réseau par lequel les élèves ont pris connaissance de l’événement. Combien d’élèves l’ont été par le biais d’un tiers ? par celui d’un média ? Tous sont-ils sûrs de la justesse de l’information apprise par cet intermédiaire ? Un tel exercice sera l’occasion de dresser une première cartographie des sources médiatiques d’information : les journaux, la télévision, Internet, la radio… Avec les plus grands, on pourra affiner : les journaux payants ou gratuits, le JT d’une grande chaîne ou le fil d’une chaîne d’info continue ?

Collecter auprès des élèves le maximum de détails sur le fait en question : classer ces informations selon qu’elles sont partagées par tous les élèves, par une partie seulement, ou par un seul élève. Relever dans le cours des échanges verbaux de la classe les moments immanquables où apparaîtront dans la bouche des élèves les expressions « on dit que… » ou « il paraît que… » : sensibiliser à l’idée de rumeur.

Avec les plus grands, introduire la notion de point de vue en confrontant deux ou plusieurs échos de la nouvelle, tels qu’ils ont été perçus par des élèves.

Expérience en cours

Désigner quelques élèves qui, hors de la classe, deviendront des reporters et assisteront à une courte expérience scientifique, minutieusement décrite par l’enseignant dans son déroulé. On veillera à ce que l’expérience requière des ingrédients en nombre réduit et présente plusieurs phases dont la complexité dépendra de l’âge des élèves. Avec les plus jeunes, des photos des différentes phases de l’expérience seront prises comme témoignages visuels ; avec les plus grands, c’est l’un des élèves ou deux d’entre eux qui se chargeront de ce reportage photo.

 

Avec les plus jeunes. Demander aux élèves-reporters de raconter en détail ce à quoi ils ont assisté. Montrer les photos de manière à leur faire prendre conscience qu’ils ont à plusieurs reprises oublié des informations qui pourraient se révéler essentielles.

Avec les plus grands. Après avoir attentivement observé le cours de l’expérience, les uns la décriront par écrit, d’autres oralement, d’autres enfin sélectionneront des photos parmi celles qu’ils ont prises et les légenderont. Une fois dans la classe, les trois groupes présenteront leur travail. Quel groupe s’est révélé le mieux à même de transmettre l’information ? Pourquoi ? Dégager les éléments qui ont permis la bonne transmission du fait scientifique : usage d’un vocabulaire spécifique, adaptation du langage à son public, représentation imagée de l’expérience…

Ne pas oublier de refaire l’expérience pour tous les élèves, de manière à vérifier de visu les informations oubliées, et bien sûr pour ne pas frustrer les élèves qui n’y avaient pas assisté (et qui, de toutes façons, vous le rappelleront !). Selon ceux-ci, comment l’expérience aurait-elle pu être expliquée de manière plus intelligible ?

 

LE CONSEIL DU CLEMI

La reconstitution du réseau des sources d’information pourra se faire de préférence avec un tableau blanc interactif. En effet, les données conservées pourront être augmentées par une activité plus ambitieuse, sur le même ou sur un autre événement, mais dans une durée plus longue.