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La finale de l'édition 2021 du concours Arte/CLEMI Reportage s'est tenu en ligne le 12 mai 2021.

Le jury composé de Patrick Schulze Heil , journaliste pour Arte-Journal, de Jean-François Ebeling rédacteur en chef d'Arte Journal junior, et présidé par Marco Nassivera , directeur de l'information d'Arte G.E.I.E a décerné les premier et deuxième prix pour les catégories collèges et lycées.
Les élèves et les enseignants ont pu échanger avec les journalistes et assister à une visite virtuelle de la rédaction d'Arte Journal , guidés par Jakob Groth, journaliste, présentateur d'Arte Journal Junior.

Les lauréats avaient été désignés parmi 85 vidéos le 31 mars 2021 par un jury de sélection constitué de journalistes d'Arte-Journal, de formateurs du  Clemi (national et académiques). Ce jury avait également décidé de mettre en valeur ses coups de coeur dans chacune des catégories.

Prix des collèges

1er Prix : Collège François Péron de Cérilly (03)

Le confinement à Clichy-sous-Bois, un accélérateur de la crise sociale

Commune parmi les plus jeunes de France. Banlieue populaire tristement célèbre pour avoir été le haut-lieu des révoltes sociales de 2005, Clichy-sous-Bois est aujourd’hui proche du « point de rupture » comme le déplore son maire, Olivier Klein. A l’heure où le confinement bouleverse le rapport des habitants à l’espace urbain et où les éducateurs sociaux sont confinés, la perspective de voir resurgir des incidents inquiète les autorités. C’est au contraire des initiatives solidaires multiples qui émergent dans ces quartiers populaires pour répondre à l’urgence sociale. Reportage sur place à l’occasion d’une distribution alimentaire organisée par ACLEFEU, le collectif créé au lendemain des évènements de 2005.

2e Prix : Collège Charles de Gaulle de Montcornet (02)

Banlieues confinés

Les 3 élèves qui ont réalisé le film sont membres du « Club médias » du collège dans le cadre duquel ce travail a été réalisé à raison de 40 minutes par semaine, sur la pause méridienne, à partir de la réception des rushes. Certains élèves étaient dans le club depuis plusieurs années et avaient déjà une bonne maitrise du montage. L’angle choisi était de montrer que le confinement a augmenté les inégalités en France en fragilisant les territoires et les populations déjà touchés par des difficultés. Il s’agissait aussi de présenter les réactions ainsi que les réponses des politiques et des associations face à cette crise.

Prix coup de cœur : Collège Clotilde Vautier de Rennes (35)

Clichy-sous- Bois à l’heure du confinement

Nous avons ainsi souhaité donner une image positive de la réalité du confinement à Clichy-sous-Bois et en montrant combien, en dépit des innombrables difficultés (solitude, argent), cette commune s’illustrait à travers des valeurs fortes telles que la solidarité, la fraternité et l’optimisme dans l’adversité. Les images proposées, et celles que nous avons retenues nous ont ainsi permis de réaliser notre reportage en axant notre réflexion ainsi que notre discours sur la notion de citoyenneté. C’est en effet ce qui nous a semblé ressortir le plus des rushes mis à notre disposition. Car Clichy-sous-Bois, loin du cliché habituel qui fige cette commune dans la violence, porte aussi en elle des forces vives, vitales, avec des habitants qui font preuve d’un courage remarquable.

 

Prix des lycées

1er Prix : Lycée Eugène Delacroix d’Athènes :

COVID19 : Les quartiers populaires en ordre de bataille ?

Le vendredi 24 janvier 2020, ont été annoncés les premiers cas de la COVID en France. Ce virus qui nous est à présent tant familier s’est très rapidement propagé dans tout le pays. Le mardi 17 Mars 2020, la France est entrée en confinement. Nous avons réalisé un documentaire sur la situation de la COVID dans la ville de Clichy-sous-Bois en Seine Saint-Denis, qui malgré les difficultés sociales et malgré l’enfermement a montré qu’en se serrant les coudes tout est possible, nous éloignant ainsi des clichés ou a priori que nous pouvons avoir sur la banlieue.

2e Prix : Lycée Antoine de Chenôve (21)

La solidarité ne se confine pas

Nous sommes des lycéens de la classe UPE2A du lycée Antoine de Chenôve, en Côte d’Or. Nous sommes allophones, nouvellement arrivés en France et pour la plupart pendant le confinement de mars 2020. Comme chaque année la classe UPE2Atravaille sur un projet audiovisuel, avec la MJC de Chenôve et ce concours est une opportunité pour nous. Nous nous sommes inspirés de faits réels parce que nous vivons dans des quartiers populaires de l’agglomération dijonnaise. Cette thématique était donc naturelle pour nous, puisque c’est notre quotidien. Chaque mercredi, la classe se réunit à la MJC, proche du lycée, pour une séance de 2H. Nous avons regardé des reportages de journaux télévisés pour comprendre comment ils étaient construits. Nous avons appris la technique et notamment ce qu’était une voix-off. Au fil des semaines, nous avons visionné, analysé et sélectionné les rushs transmis pour le concours. L’idée retenue est la solidarité des habitants et des associations des quartiers. On a écrit un texte qui a été enregistré en voix-off par certains élèves. Cela a été un travail important de français, de lecture, d’écriture et de prononciation. Ensuite est venue la phase de montage sur ordinateur afin de sélectionner, couper, mélanger, construire, les différents éléments (vidéo, son, musique) du reportage. Nous avons été solidaires et motivés. Nous avons écrit ce texte début mars, tous ensemble, lors d’une de nos séances du mercredi.

Prix coup de cœur : Lycée Evariste Deparny de St Paul (La Réunion)

À l’évidence, si la COVID-19 tue, les inégalités aussi

Nous avons écrit et monté ce reportage pour lancer une alerte face à la détresse ressentie dans le monde ces derniers mois. Nous nous sommes concentrés sur la situation des habitants d’une banlieue française défavorisée, en ne choisissant que des images fournies pour le reportage. L’exercice nous semblait plus intéressant. Nous voulions construire notre point de vue à partir des images brutes, et notre commentaire en voix off. Nous nous sommes demandés comment faire naître l’empathie et l’émotion chez le spectateur. Notre objectif était de soutenir les évènements solidaires qui naissent dans les situations les plus difficiles, y compris chez nous, à la Réunion. Pour cela, nous avons pointé du doigt les inégalités et les avons illustrées avec des exemples concrets (témoignages d’habitants, images réelles). Nous avons également utilisé une musique mélancolique afin de toucher plus facilement nos spectateurs. Notre but était d’être solidaires. Notre reportage cherche à soutenir les initiatives sociales déjà mises en place, et permettre de concevoir de nouvelles actions, redonner de la dignité à ceux qui, confinés, deviennent invisibles.