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Les vidéos qui traitent des 3 photos sur le sujet :

  • CRS en feu lors d’une manifestation, Zakaria Abdelkafi, Paris, 1er mai 2017.
  • Emmanuel Macron, le jour de la victoire, Philippe Lopez, place du carrousel du Louvre (Paris), 7 mai 2017.
  • Trump-Erdogan : la poignée de main, Brendan Smialowski, assemblée de l’ONU (New-York), USA, septembre 2017.

Les photographies des événements politiques et sociaux regroupent des contextes de prises de vue extrêmement divers et les trois sujets retenus ici en donnent des exemples particulièrement clairs.

D’un côté, les images possibles des hommes politiques sont contrôlées par leurs services communications et souvent mises en scène. Le travail des photographes dans ce contexte devient un exercice ritualisé, et très organisé, avec des lieux et une temporalité imposés : photos posées lors des grandes réunions internationales, poignées de main entre chefs d’état, déplacements et discours scénographiés. Tout cela se retrouve dans le cliché d’Emmanuel Macron au Louvre le soir de sa victoire et dans celui de la poignée de main Trump-Erdogan.

A l’inverse, les photographies prises lors des manifestations (ici le 1er mai 2017 à Paris) demandent une grande vigilance aux reporters pour être capables de capter des situations imprévisibles, dans un contexte souvent violent.

Les risques pris par les photographes[1], dont le travail peut être mal perçu par les manifestants mais aussi par les forces de l’ordre, rapprochent leur travail de conditions connues sur des zones de conflits, comme cela a été le cas lors du mouvement des gilets jaunes en 2018-2019 : « Par sa durée, ce mouvement social est inédit, mais par sa violence il l’est aussi. (…) J’ai travaillé sur des zones de conflits comme en ex-Yougoslavie ou en Palestine. Ce que l’on a vécu en décembre à Toulouse, et qui est moins le cas aujourd’hui, les affrontements, les barricades enflammées, c’est le même terrain qu’à Ramallah (Ulrich Lebeuf, correspondant photo de Libération à Toulouse et de l’agence Myop) »[2].

La diversité des conditions de prises de vues des photographies de ce thème est donc un sujet très riche de travail pédagogique stimulant avec les élèves.


  1. Voir, dans un contexte plus récent : https://making-of.afp.com/les-gilets-jaunes-vus-par-des-yeux-syriens
  2. Très intéressant dossier : Photojournalistes, ils couvrent le mouvement des Gilets jaunes pour l’actualité et le documentent pour l’histoire, Fabrice Valéry, 4 avril 2019. https://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/medias-midi-pyrenees/2019/04/04/photojournalistes-ils-couvrent-le-mouvement-des-gilets-jaunes-pour-lactualite-et-le-documentent-pour-lhistoire.html

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