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La story, c’est le nouveau format de l’information sur les réseaux sociaux. Popularisée par Snapchat et repris par de nombreuses plateformes, elle est destinée à un public jeune et conçue pour une lecture sur écran mobile. Les images et les formats courts y sont largement privilégiés et transforment notre rapport à l’actualité.

Objectifs

Comprendre l’influence du format sur la production de l’information.
Savoir lire et réaliser une story.

Déroulement

Questionner les élèves sur leur rapport à l’information d’actualité et leurs habitudes sur les réseaux sociaux. Réaliser une typologie des émetteurs d’information qu’ils connaissent : médias traditionnels, chaînes de divertissement, journalistes, artistes, influenceurs, amis et familles, etc.

Qui publie sur Discover de Snapchat ?

A partir de l’observation de la partie “découvrir” de l’application Snapchat, identifier les statuts et intentions des différents comptes (Snapchat Inc. FAQ relative aux Stories de créateurs de contenu. Comment le système de classement fonctionne-t-il ? (consulté le 20 juin 2019).) :

  • médias d’actualité ou spécialisés.
  • personnalités publiques ou “influenceurs”.
  • sites de divertissement.
  • marques ou sociétés privées.

A qui sont destinées ces publications ? Dans quel but ? Comment sont-elles hiérarchisées ?

Les publications sont classées en fonction d’un algorithme personnalisant les contenus visibles par les utilisateurs : “historique de comportement de visionnage”, intérêt et popularité des stories sont notamment pris en compte. Ce classement a-t-il une influence sur la réception de l’information ? Est-il comparable au principe de hiérarchie de l’information utilisé dans les médias traditionnels ?

Analyser une story

Observer différents types de stories sur Snapchat et noter les points communs liés au format (rapport texte-image, utilisation des différentes fonctionnalités, place du selfie, etc.)

Analyser la place des publicités insérées dans les stories : sont-elles facilement identifiables ? A qui s’adressent-elles ? Quels sont les produits mis en avant ? Quelle différence peut-on faire avec le procédé utilisé par les “influenceurs” (cf Nabilla et le placement de produit) ?

Observer avec les élèves une story produite par un média traditionnel (Le Monde, l’Equipe, l’Express, le Guardian, etc.) et la décrire. Analyser la circulation à l’intérieur de la story et les contenus proposés sur les différentes cartes : y a-t-il des liens hypertexte ? du texte supplémentaire à afficher ? des datavisualisations animées ? des vidéos ? de la musique ?

Analyser les titres et la hiérarchie de l’information : les sujets mis en valeur sont les plus attractifs, notamment via des titres incitatifs.

Relever les éléments spécifiques à la culture web (gif animés, environnement sonore, références culturelles convoquées).

Observer les interactions avec les lecteurs que génèrent ces nouveaux formats : appel au vote ou au témoignage, possibilité de réagir et de poser des questions : font-elles appel à l’émotion, à la raison ? Comment suscitent-elles l’engagement des utilisateurs ? Qu’apportent-elles à l’information ?
A qui s’adressent ces stories d’information ? Comment ce format permet-il de capter l’attention des utilisateurs pour les maintenir sur la plateforme ?

A partir de ces observations, construire avec les élèves une synthèse sur les apports et les limites de ce format. Une story permet de synthétiser l’information, de la rendre plus attractive et de toucher un public plus jeune. Elle fait très souvent appel à l’émotion des utilisateurs pour susciter leur engagement (partages, commentaires, abonnements). Mais elle génère une certaine uniformisation des contenus, un enfermement dans l’application, entretient une confusion entre information, divertissement et publicité. Elle segmente l’information, réduit son temps de traitement et empêche une vision globale de l’actualité médiatique.

Prolongement

Faire produire aux élèves une story à partir d’un fait d’actualité.

En groupe, lister les informations essentielles à l’aide des 5W et choisir un angle. Réfléchir à un story-board : quel type d’images utiliser (illustratives ou informatives), comment les organiser, prévoir la circulation des lecteurs et les interactions (quiz, liens, etc.), la bande son.
Travailler sur les titres qui doivent être courts et accrocheurs.

Sur Instagram, un travail peut être réalisé sur la notion de mot-clé à travers le choix des hashtags qui accompagnent la publication.

Ces productions peuvent-être enregistrées dans Snapchat via l’outil Memories et dans Instagram via A la Une.

Entrées programmes

Français 2nde baccalauréat professionnel.
La construction de l’information.

Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques 1ere générale.
S’informer : un regard critique sur les sources et modes de communication.

EMC 1ere générale et technologique.
Les enjeux moraux et civiques de la société de l'information.

par Elsie Russier, formatrice CLEMI

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