Tous les contenus que nous consultons pour nous informer sur l’actualité ne sont pas forcément issus des médias. Comment reconnaître une information produite par des professionnels de l’information ? Cela passe par la compréhension de ses spécificités et par l’utilisation d’outils pour en évaluer la qualité.

Les objectifs de cette séquence pédagogique à destination des élèves du cycle 4 sont de savoir distinguer une information, d’un commentaire, d’une opinion et de découvrir les différentes catégories de genres journalistiques : information stricte, étude, opinion, commentaire.

Si l’infodivertissement – un genre médiatique hybride mêlant les codes de l’info et ceux du divertissement – est ancien à la télévision, il a connu un fort développement ces dernières années, notamment grâce aux réseaux sociaux. Ce mélange des genres, plébiscité par certains et décrié par d’autres, à fort potentiel économique en raison de ses audiences, est en train d’essaimer partout, parfois au détriment de l’information.

Twitch est devenu depuis quelques années une plateforme de streaming (diffusion en direct de données multimédias) incontournable qui a su s’ouvrir à toutes sortes de contenus, y compris des contenus d’information. S’approprier Twitch est l’opportunité pour les élèves de collaborer autour d’un projet ambitieux de production médiatique. La diversité des missions permettra à chacun de trouver sa place dans le projet et d’être valorisé.

Depuis 2022 ChatGPT a bouleversé l’univers des médias, des rédactions et la société tout entière. L’outil le plus rapidement adopté au monde a inauguré une nouvelle révolution, où chacun devient créateur, enrichi par son assistant IA personnel surpuissant.

Journaux, sites d’information, webradios, webTV, reportages photo, publications sur les réseaux sociaux… Les médias scolaires prennent aujourd’hui des formes multiples, hybrides, et évoluent au rythme des changements du paysage médiatique. Ils révèlent la créativité des élèves qui, accompagnés de leurs enseignants, ont à cœur d’exercer leur liberté d’expression.

L’Observatoire des médias lycéens et collégiens, fondé en 1998 à l’initiative de la presse lycéenne et collégienne, a pour but de créer, par le dialogue et l’information réciproque entre les acteurs de la communauté éducative, les conditions d’un climat de confiance favorable au développement d’une presse lycéenne et collégienne libre et responsable.

L’angle est une notion qui permet au journaliste de choisir quel aspect d’un sujet il va traiter. Ainsi, notre compréhension du monde s’enrichit de la diversité des angles et de leurs éclairages multiples. Pour appréhender cette notion, un projet radiophonique permet aux élèves d’acquérir des compétences transversales en explorant les étapes de la fabrique de l’information.

Face à l’amplification des désordres informationnels sur le web, savoir évaluer la qualité et la pertinence d’une information, mais aussi la valeur d’une source, sa fiabilité, la crédibilité de son auteur sont des compétences essentielles. Au-delà de la logique vrai/faux, il s’agit d’apprendre à adopter une démarche de questionnement critique face aux sources et à construire des critères d’évaluation de l’information.

Comme la webradio, la webTV est un bon outil de construction des compétences d’éducation aux médias et à l’information et de citoyenneté en lien avec les compétences disciplinaires. Les points communs entre ces deux médias sont la démarche d’apprentissage collaborative et le travail sur les modes d’expression. La différence réside en ce que la webTV implique de pratiquer l’audio et la vidéo (le décor, la lumière, le cadrage, etc.). En cela, les notions techniques à maîtriser sont plus complexes.

Sur le web, de nombreux sites répandent des infox liées à l’alimentation, à la santé et plus généralement aux sciences. Ces sites, qui ont fait de la rumeur leur modèle économique, jettent volontairement le flou sur des études scientifiques publiées en anglais pour s’acheter une crédibilité.

À la suite de l’industrie du tabac qui a développé une batterie de stratégies dans les années 1950, des pans entiers de l’industrie manipulent l’information scientifique dans le but de soutenir la vente de produits toxiques.