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Popularisée par Snapchat et reprise par de nombreuses plateformes, la story est destinée à un public jeune et conçue pour une lecture sur écran mobile. Les images et les formats courts y sont largement privilégiés et transforment notre rapport à l’actualité.

Fiche pédagogique, parue dans le Dossier de la SPME 2019

Objectifs

  • Comprendre l’influence du format sur la production de l’information
  • Savoir lire et réaliser une story

DÉROULEMENT

Comparer le traitement de l’information sur différents supports

Questionner les élèves sur leur rapport à l’information d’actualité et leurs habitudes sur les réseaux sociaux. Réaliser une typologie des émetteurs d’information qu’ils connaissent : médias traditionnels, chaînes de divertisse-ment, journalistes, artistes, influenceurs, amis et familles, etc.

Comparer le traitement de l’information d’un même titre de presse, le même jour, sur différents supports : papier, Web, stories sur les médias sociaux (Instagram et Snapchat).

Proposer aux élèves d’observer l’organisation des informations sur les différents supports. Ils remplissent une grille d’observation en relevant : nombre de sujets traités, thème, format et angle, hiérarchie de l’information.

Analyser la place des publicités : sont-elles facilement identifiables ? À qui s’adressent-elles ? Quels sont les produits mis en avant ?

À partir du même corpus, choisir un sujet présent sur plusieurs supports et en comparer le traitement. Comment sont présentées les informations ? Retrouve-t-on les mêmes informations ? L’auteur de l’article est-il identifié ? Les titres sont-ils informatifs, incitatifs ? Comparer les images choisies pour illustrer un même sujet : quelles différences peuvent-être observées ? Analyser le rapport texte/image : quel est le rôle de la légende ? Où trouve-t-on les informations essentielles ? Que peut-on en déduire sur le public visé par ces différents supports ?

Analyser et publier une story

Observer avec les élèves différentes stories produites par des médias traditionnels (Le Monde, l’Équipe, l’Express, le Guardian, etc.) et les décrire. Analyser la circulation à l’intérieur de la story et les contenus proposés sur les différentes cartes : y a-t-il des liens hyper-texte ? Du texte supplémentaire à afficher ? des infographies animées ? Des vidéos ?

Relever les éléments spécifiques à la culture web (gifs animés, environnement sonore, références culturelles convoquées).

Observer les interactions avec les lecteurs permises par ces nouveaux formats : appel au vote ou au témoignage, possibilité de réagir et de poser des questions. Font-elles appel à l’émotion ou à la raison ? Qu’apportent-elles à l’information ?

À partir de leurs observations, interroger les élèves sur les apports et les limites de ce format. Une story permet de synthétiser l’information, de la rendre plus attractive et de toucher un public plus jeune. Mais elle génère une certaine uniformisation des contenus, un enfermement dans l’application, entretient une confusion entre information, divertissement et publicité. Elle segmente l’information et empêche une vision globale de l’actualité médiatique.

Faire produire aux élèves une story à partir d’un fait d’actualité

En groupe, lister les informations essentielles à l’aide du questionnement quintilien des 5W et choisir un angle. Réfléchir à un story-board. Quel type d’images utiliser (illustratives ou informatives) ? Comment les organiser ? Quel mode de circulation prévoir pour les lecteurs ? Quels types d’interactions susciter (quiz, liens, etc.) ? Quelle bande son choisir ?

Travailler les titres qui doivent être courts et accrocheurs.

Sur Instagram, un travail peut être réalisé sur la notion de mot-clé à travers le choix des hashtags qui accompagnent la publication.

Ces productions peuvent-être enregistrées dans Snapchat via l’outil Memories et dans Instagram via À la Une.

PROLONGEMENT

Les élèves effectuent une recherche documentaire sur le modèle économique de ces plateformes. On peut s’intéresser aux conditions exigées pour y être intégré, à ce qu’induit la recherche du like et du partage, ou encore à l’exploitation des données des utilisateurs.

POUR ALLER PLUS LOIN

Ressources

Elsie Russier, professeure documentaliste, formatrice CLEMI, Pôle Labo

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