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Depuis le début du conflit en Ukraine, les reporters de guerre nous permettent de savoir comment se déroulent les événements sur place. En s’intéressant à ce métier particulier, les élèves appréhendent la façon dont se construit l’information en zone de conflit.

Tous les supports intégrés à cette séance sont disponibles ici.

Durée : 1h

Objectif : Comprendre comment se fabrique l’information en zone de conflit Produire une fiche métier « reporter de guerre »

Entrées programmes
Orientations du Conseil supérieur des programmes pour l’EMI pour les cycles 2 et 3, janvier 2018.
Parcours citoyen (cycle 3) / Parcours avenir (6e).
Français, cycle 3 Comprendre des textes, des documents et des images et les interpréter. Géographie, cycle 3 Communiquer d’un bout à l’autre du monde grâce à l’Internet.

Phase de découverte

Après avoir distribué la fiche d’activité, on commence par observer deux photos des journalistes Julian Bugier et Maryse Burgot, dans l’édition du 13h de France 2 (22/02/2022). Les élèves sont invités à remarquer que ces deux journalistes travaillent pour le même média (France 2) mais ne sont pas au même endroit (plateau de FranceTV à Paris / rue en Ukraine) et ne portent pas la même tenue (costume / casque, gilet pare-balles avec le bandeau « press »). On interroge alors les élèves sur les raisons de la tenue de Maryse Burgot : elle doit se protéger car elle est en zone de conflit et court donc potentiellement un danger.

Les élèves visionnent ensuite l’interview #ClemiFaceCam de Maryse Burgot et répondent à trois questions en analysant les réponses de la journaliste.

En quoi le métier de reporter de guerre est-il dangereux ? Les propos de Maryse Burgot et les images de l’attaque du ministre de l’Intérieur ukrainien permettent aux élèves de confirmer les hypothèses émises lors de l’observation des photos. Le métier de reporter de guerre est dangereux, la journaliste peut être blessée voire tuée.

Pourquoi faut-il aller sur ces zones de guerre malgré le danger ? La journaliste souligne la nécessité de se déplacer sur les zones de conflit malgré le danger : « notre métier c’est de rapporter les faits le plus fidèlement possible », il faut témoigner des événements.

Par qui Maryse Burgot est-elle accompagnée en Ukraine ? Elle est accompagnée par un cameraman, un monteur, un fixeur et un chauffeur. Il s’agit ici d’expliquer que le reporter de guerre a besoin de relais locaux pour travailler sur place et qu’il a aussi besoin le plus souvent d’assistance technique pour diffuser ses reportages. On insistera sur le rôle du fixeur, une personne de confiance qui traduit et organise rencontres et tournages.

Enfin, on montre l’épisode d’1jour1actu intitulé « C’est quoi le métier de reporter de guerre ? » et on interroge les élèves sur ce que fait le reporter une fois sur place : il mène son enquête grâce à des sources sur le terrain, recueille des témoignages, des images et réalise ainsi ses reportages. Le reporter de guerre joue un rôle essentiel pour les citoyens que nous sommes : ils sont nos yeux et nos oreilles sur place.

Phase d’institutionnalisation

Dans le cadre du Parcours citoyen et du Parcours avenir, l’activité permettant d’institutionnaliser la séance consiste à faire produire une fiche métier.

Cette activité se déroule en binômes. Après avoir écrit sur la fiche distribuée le nom du métier étudié (reporter de guerre), les élèves entourent le lieu où s’exerce ce métier. Même si l’on attend la réponse « partout dans le monde », on peut aussi évoquer avec les élèves le travail effectué par ces journalistes « au bureau », avec leur rédaction, avant et après leur voyage. La photo de Maryse Burgot, en reportage, permet aux élèves de noter les habits et accessoires du reporter de guerre. Pour l’encadré « Avec qui travaille un reporter de guerre ? », on invitera les élèves à s’appuyer sur les fonctions évoquées lors du visionnage de l’interview de Maryse Burgot. On leur demande de reformuler, dans la partie « Rôle du reporter de guerre », les éléments recueillis grâce aux deux vidéos regardées. Il est ensuite demandé aux élèves de lister les qualités du reporter de guerre : ce dernier doit avoir une bonne forme physique, mais aussi de nombreuses qualités psychologiques comme être débrouillard, supporter la pression et le stress…

Enfin pour terminer la fiche-métier, on recueille l’avis des élèves sur ce métier si particulier : est-ce un métier qui fait peur ? Qui attire ? Ont-ils bien perçu la nécessité d’avoir des reporters de guerre qui se rendent sur place pour nous informer ?

Maud Moussy, professeure de lettres et formatrice CLEMI

Ressources complémentaires :

CLEMI. « Maryse Burgot - Journaliste dans un pays en guerre ». CLEMI Face Cam, 21/03/2022.

LEWKOWICZ, Alain. « Fixeur, les yeux et les oreilles du reporter ». Mécaniques du journalisme, France Culture, 25/04/2022.

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